mercredi 18 août 2010
L'horloge
Je me réveillais en sursaut.
Encore ce rêve.
Mais qui est cet Homme?
Et cette drôle d'horloge ?
Qu'est-ce que tout cela signifie...
Je pris le temps de retrouver mes esprits, puis descendis prendre mon petit déjeuner.
Je mâchais lentement - j'aime prendre mon temps quand je mange - et repassait dans ma tête mon étrange rêve.
En regardant par la fenêtre, je me rendis compte qu'il faisait extrêmement beau ; et décida de sortir me promener
Je me baladais dans le parc en face de chez moi en regardant les gens se dépêcher;discuter ; me juger ...
Que tous ces gens doivent avoir une vie passionnante et pourtant si pleines de problèmes...
Je marchais le nez en l’air, et trébucha sur une racine qui sortait du sol.
Sonnée, je me suis assise au pied de l'arbre-farceur.
Ma main s'était glissée dans ma poche, et je sentie un nouvel objet dans celle -ci.
Je le sortis et découvris avec stupéfaction que l'objet dans ma poche n'étais rien d'autre qu'une horloge. Mais pas n'importe quelle horloge - celle de mon rêve.Elle était pleines de dorures, et sur les cotés pointaient plusieurs boutons.
Je remis celle-ci dans ma poche et regarda tout autour de moi.
Plus personne.
Pourtant j'entendis comme de petits grattements et me mis sur mes gardes :
Un écureuil vint me rejoindre.
Un sourire sournois s'inscrivait sur son visage.
Il regarda ma poche - je sortis l'horloge - et l'écureuil posa sa patte sur un des boutons situé à droite de l'horloge.
Tout à coup , ce qui m'entourait tournait et devint une énorme tornade , emportant tout avec elle.
La seule chose à laquelle mes yeux pouvaient s'accrocher , était cet animal.
Cet animal qui semblait drôlement intelligent. Il me perturbait. Il ressemblait à squiqqy , l'écureuil de dessin-animé .
Je savais qu'il comprenait tout ce que ceci signifiait, car il n'avait en rien l'air perturbé.
Une fois que l'ouragan s’arrêta, et que le décor était à peu près fixe, je décrochait mes yeux de squiqqy.
J'étais toujours au pied de l’arbre, dans ce parc.
L'écureuil me fit signe de me lever .j'entendis derrière des buissons des rires .
Je suis allée voir ce qui était à l'origine de tout ces bruits , et j' aperçue cinq personnes , assises dans l'herbe , faisant un pique-nique. Il y avait deux femmes, deux enfants , et un homme.
Mais ces gens là étaient affublés de costumes d’époques, et les femmes avaient des petites ombrelles.
Squiqqy courut vers une des femmes , qui se mis à le caresser et lui chuchota quelque chose dans l'oreille. Ses yeux se tournèrent vers moi.
Ma tête tournait , je ne comprenait rien.
Les deux enfants vinrent en riant vers moi , me tendant les mains.
Ils m'emmenèrent vers les autres , et moi , titubant , balbutiant , je ne pus rien dire , rien faire.
Je me souviens juste que tout tournait très vite .Et puis j'ai juste eu le temps de sentir ma tête cogner contre le sol. Je m'étais évanouie.
Lorsque je retrouvais mes esprits, j’étais allongée sur un lit- plutôt douillet – dans une pièce qui m’étais totalement inconnue.
Elle était munie d’un seul lit , d’une table basse posée au milieu de la pièce , et d’une fenêtre donnant sur la rue .
Je me leva , et vint y perdre mon regard.
Mais dehors , à la place de trouver les habituels pigeons , voitures , personnes froides et égoïstes ,propres de mon temps , je vis des chars, des gens habillés comme si ils sortaient d’un carnaval.
Je crus que je dormais toujours , quand la porte de la chambre s’ouvra violemment.
Un homme entra dans la pièce – suivi de squiqqy- et vint me retrouver.
Son visage me disait quelque chose….
C'est L'homme de mon rêve !
Je suis au plus au point troublée ...
Il me regarde de haut en bas.Il me juge
Cherche t-il en moi quelques critères?
Il ouvre la bouche , mais je n'entends rien .
Un bourdonnement infernale siffle dans mes oreilles.
Je porte mes mains sur mes orifices.
Je ne m'entendis même pas crier : Arrêtez moi ce vacarme!!!
Je ferme les yeux et tente de me calmer.
Je sens un quelque chose approcher de mes lèvres , et un liquide frais et sucré couler au fond de ma gorge.
Prise d'angoisse , j'ouvre les yeux.
Ce que je découvre n'est pas aussi grave que je ne le pensais.
Cet Homme m'a fit avaler une espèce de soupe rose.
Soudain , les bourdonnements cesse.
Mon esprit n'est plus troublé.
Je peux me ressaisir.
L'individu de sexe masculin s'incline et se présenta.
Il s'appelle Hubert.
Je lui donna mon nom , et lui demanda ou est-ce que je me trouvais.
_"Ha, mais tu connais très bien ce lieu .Laisse moi te faire visiter , et je suis persuadé que tes souvenirs te reviendront"
Il avait un sourire d'enfant.
Il semble s'amuser de ma présence.
J'accepta ,et nous sortîmes de la chambre.
Squiqqy derrière nous.
Je sors de la pièce , et entre dans un long couloir sombre.
A droite et à gauche , de nombreuses portes.
Mais la pénombre gagne peu à peu le corridor..
Je distingue plus mes pieds .
Nous marchâmes lentement et silencieusement.
Le couloir ne sembla pas avoir de fin.
Quand , enfin ! Une lumière au bout de ce cauchemar pour claustrophobe.
La cadence s'accélère , la lumière m'aveugle.
Je met un pieds dehors , et l'air frais m'enivre.
Les fleurs embaument l'atmosphère.
Je suis émerveillée .
Hubert me regarde , comme content de ma réaction.
Je m'aperçois qu'il est vraiment mignon.
Il a l'air d'avoir exactement le même age que moi.
Les traits de son visage sont fins, il a une magnifique chevelure
Sa bouche invite à la douceur...
Squiqqy est en train de chasser un papillon
Et le beau mâle me fait signe de le suivre.
Il me perturbe , je suis toute déboussolée.
_"Si tu as des vertiges , ou des pensées quelque peu érotique ,
C'est tout à fait normal.C'est le produit que je t'ai donné.
Cela passera vite."
J'ingère ces informations et regardes autour de moi.
Nous sommes sous un saule pleureur.
Les alentours semblent magiques.
Il sors un morceau de papier de sa poche , et me lis un poème.
Si un jour tu es malheureux,
N'oublies surtout pas
Que tu as au fond de toi
Cet endroit merveilleux.
Il te suffit d'y penser
Pour y être projeté.
Et c'est une fois là bas
Que tu te découvriras.
Je n'en reviens pas !
C'est le poème que ma mère me chantait si souvent quand j'étais petite!
C'est incroyable.
Ce lieu est celui de mes rêves de gamine.
Cet endroit est le fruit de mon imagination.
Et m'y revoilà à présent.
Hubert me regarde longtemps , et ajoute :
_"Tu vois?
Tu connais ce lieu..
Cela faisait longtemps que nous ne t'avions pas vu ici.
Je tenais à t'y faire revenir.
Tu ne te souviens pas de cette horloge ?"
Il l'a sortie de sa poche .
_"Pourtant , nous l'avions trouvée ensemble ,
Lorsque nous creusions, à cet endroit même.
Et tu me l'avais donnée, et tu m'avais dis :
"Surtout , ne m'oublies jamais."
Comment aurais-je pu t'oublier?
N'oublies pas que si j'existe, c'est grâce à toi.
J'ai envoyé squiqqy pour te la remettre.
J'ai découvert que cette horloge pouvait te permettre de revenir ici quand tu le souhaitais.
Dans ton monde.Mais tu l'as enfouit au fond de ta mémoire , en grandissant ,
Tu voulais effacer la douleur que t'infligeait le souvenir de la mort de ta mère.
Tu m'avais dis que ta mère était malade , et je me souvins que
tu étais très inquiète.
C'est pour cela que tu avais des bourdonnements , et des
vertiges. Je t'ai juste donné ton ancienne boisson préférée : Du jus d'hibiscus.
Lorsque je t'ai vu pour la dernière fois , ce morceau de papier tomba de ta poche.Et je compris"
Je le pris dans mes bras et pleura à chaudes larmes.
Il caressa mes cheveux.
Je me sentais protégée .
Je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis...ma dernière présence ici.
Mes larmes coulaient .
Mes souvenirs remontaient.
Je compris que quelque fois , l'oubli n'est pas la meilleure solution.
Thérèse DUPUITS
Jeux d'enfants
Je me souviens du temps, quand je te retrouvais
Et que nos jeux d’enfants bien loin nous entraînaient.
Nous n’étions qu’innocence mais dans nos cœurs de fous,
Nous cherchions la jouissance de l’inconnu, du loup…
De nos rires trop sonores, de nos éclats de joie,
De ces instants si forts, lorsque tu étais là,
J’ai gardé la mémoire, j’ai tout bien protégé,
Pour que le temps ce soir, s’arrête de tourner.
Je nous revois encore, inventant des histoires,
Nous étions chercheurs d’or, ou devenus grimoires,
Nous savions les formules, et connaissions les fées :
Elles étaient libellules dans ce monde fait d’athées.
Et le temps s’effaçait, au rythme de nos rêves,
Nous partions guerroyer sur nos chevaux sans trêve,
Moi sur mon destrier toi dans ta belle armure,
Nous étions chevaliers, défendant ces hauts murs.
Nous avions tant de lieux, tant de guerres à mener,
Que la nuit peu à peu, venait nous entourer.
Mais nous ne la voyions, par ailleurs occupés,
A chasser les dragons, de nos rêves endiablés.
Et la vie tout à coup, reprenait le dessus,
Quand le cri d’un hibou, nous effrayait bien plus,
Et les ogres bavant, accouchés de l’esprit,
Retournaient en grognant, en dessous de nos lits.
Alors une course folle, nous ramenait chez nous,
Et c’est sans une parole, que nous brûlions nos joues.
Nous courions sans arrêt, et sans nous retourner,
Car un monstre égaré pouvait bien se venger.
Et ce soir je souris, me revoyant courir,
Effrayée par la nuit et cherchant à m’enfuir..
Je repense à ces jeux, qui ont peuplé ma vie,
A ces instants heureux quand tu étais ici
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Il est génial, ton blog !
RépondreSupprimerJ'ai l'impression d'y revivre mon enfance ^^